Origine

Le lapin domestique est issu d’un croisement entre les lapins européens sauvages et d’une espèce native de l’Espagne du Portugal et du sud de la France. Cette aire d’origine naturelle est confirmée par des études génétiques. Les premières traces fossiles datent d’environ 2,5 millions d’années, mais l’espèce actuelle O. cuniculus s’est probablement stabilisée il y a 1 million d’années.

Les Romains ont joué un rôle déterminant dans la diffusion du lapin en dehors de son aire d’origine. Ils l’ont introduit dans diverses régions tels que l’Italie, la France du nord et les îles Britanniques, principalement pour sa chair. Mais c’est au sein des monastères bénédictins du sud de la France, entre le Ve et le IXe siècle, que les premiers efforts de domestication sont apparus. Les moines ont élevé les lapins dans des enclos appelés garennes.

Morphologie

Le lapin est un lagomorphe (famille des Leporidae), ce qui le distingue des rongeurs par certaines particularités dentaires, notamment la présence de deux paires d’incisives supérieures. Il possède un corps compact, des oreilles longues et mobiles, des pattes postérieures puissantes adaptées au saut, et une queue courte. Le poids des lapins domestiques varie de 1 kg chez les races naines à plus de 8 kg chez les races géantes comme le Géant des Flandres.

Le pelage peut être court ou long selon la race, avec une grande diversité de couleurs. La vue du lapin est panoramique presque 360°, et son odorat ainsi que son ouïe sont très développés, ce qui est essentiel pour sa survie à l’état sauvage.

Caractéristiques

Les lapins sont des animaux crépusculaires, c’est-à-dire qu’ils sont principalement actifs à l’aube et au crépuscule. Ce sont aussi des animaux fouisseurs : à l’état sauvage, ils vivent dans des terriers appelés « clapiers ». Les lapins sont très sociaux et hiérarchiques. Leur comportement inclut le marquage territorial par des glandes odoriférantes et des comportements de toilettage mutuel.

Les lapins ont des capacités d’apprentissage : ils reconnaissent leur nom, apprennent des routines et utilisent l’environnement à leur avantage. Ils communiquent par leur posture, des sons et des signaux olfactifs dont le marquage par les glandes.

Le lapin pratique une digestion en deux temps grâce à la caecotrophie : les aliments peu digestibles sont fermentés dans le caecum, puis les matières molles, appelées caecotrophes, sont excrétées et réingérées pour une digestion secondaire. Ces caecotrophes sont riches en protéines, vitamines, acides gras volatils, et nécessaires à la santé du lapin. Cette stratégie permet d’extraire un maximum de nutriments d’un régime pauvre en énergie.

Reproduction

Le lapin est une espèce à haute prolificité. Il peut se reproduire dès l’âge de 4 à 6 mois selon la race. La femelle lapine n’a pas de cycle œstral régulier mais est à ovulation induite : l’ovulation se déclenche par l’acte de saillie.

La gestation dure en moyenne 30 à 33 jours. La lapine met bas dans un nid qu’elle prépare avec de la paille et ses propres poils. Une portée comprend généralement entre 4 et 12 petits, appelés « lapereaux », qui naissent nus et aveugles. Une femelle peut avoir jusqu’à 5 à 7 portées par an en élevage intensif.

Alimentation

Le lapin est un herbivore strict. Son régime naturel se compose principalement de végétaux riches en fibres : herbes, feuillages, foin. Le foin de bonne qualité constitue l’aliment de base, nécessaire à l’usure dentaire (dents à croissance continue) et à un bon transit intestinal.

En captivité ou en élevage, on ajoute souvent des granulés spécialement formulés, en veillant à éviter les excès en amidon ou sucre qui peuvent entraîner des troubles digestifs graves comme l’entérotoxémie. L’eau propre et fraîche doit être disponible en permanence.

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