Origine

Les alpagas descendent de la vigogne (Vicugna vicugna), un camélidé sauvage des Andes. Ils ont été domestiqués il y a environ 6 000 ans par les populations indigènes des hautes altitudes de l’actuel Pérou, Bolivie, Chili et Équateur. Contrairement au lama (Lama glama), issu du guanaco (Lama guanicoe), l’alpaga a été élevé principalement pour sa laine, reconnue pour sa douceur et ses propriétés thermiques.

Morphologie

L’alpaga est un animal de taille moyenne, mesurant entre 80 et 100 cm au garrot pour un poids de 50 à 80 kg. Il se distingue par une tête fine, des oreilles droites et pointues, ainsi qu’un cou allongé. Cet animal est principalement élevé pour la production de laine. Sa toison dense et laineuse peut être de différentes couleurs, allant du blanc pur au noir profond, en passant par des teintes de brun, gris et fauve. La fibre de l’alpaga est fine, douce et soyeuse, comparable au cachemire et à la laine mérinos. Elle se distingue par l’absence de lanoline, une graisse naturelle présente dans la laine de mouton, ce qui la rend hypoallergénique et plus facile à traiter. Les fibres possèdent également une surface lisse, ce qui leur confère un toucher doux et réduit les irritations. Les jeunes alpagas produisent une fibre plus fine, souvent qualifiée de « bébé alpaga.

La toison des alpagas est extrêmement isolante, capable de retenir la chaleur tout en étant légère. Cette propriété est due à la structure microscopique des fibres, qui contiennent de petites poches d’air. Ces dernières emprisonnent la chaleur corporelle par temps froid et permettent à la peau de respirer lorsqu’il fait chaud. Les fibres d’alpaga sont robustes et durables, avec une résistance supérieure à celle de la laine de mouton. Elles ne boulochent pas facilement et conservent leur aspect soyeux même après des années d’utilisation. La fibre d’alpaga est très légère malgré sa densité, ce qui en fait un matériau idéal pour la confection de vêtements portables et confortables. Grâce à son faible taux d’absorption d’humidité, la fibre d’alpaga est naturellement résistante à l’eau et sèche rapidement.

Caractéristiques

Les alpagas sont robustes et bien adaptés aux conditions climatiques des Andes, notamment aux températures extrêmes et à l’altitude (3 500 à 5 000 m). Ils vivent en groupes sociaux hiérarchisés dirigés par un mâle dominant. Leur tempérament est généralement calme, bien que des comportements agressifs, comme le crachat, puissent survenir en cas de menace ou de stress.

Deux races principales sont reconnues :

Huacaya : Toison dense et bouclée, représentant la majorité des alpagas.

Suri : Toison longue et soyeuse formant des mèches pendantes.

Reproduction

Les alpagas n’ont pas de période de chaleur définie comme la plupart des animaux. Ce sont des animaux induits à l’ovulation, ce qui signifie que l’accouplement déclenche l’ovulation chez la femelle. La gestation dure environ 11 à 12 mois, aboutissant à la naissance d’un seul petit, appelé cria, pesant entre 6 et 8 kg. Les femelles atteignent la maturité sexuelle vers 12 à 15 mois, tandis que les mâles sont aptes à se reproduire vers l’âge de 2 à 3 ans. L’espérance de vie des alpagas varie entre 15 et 20 ans.

Alimentation

Les alpagas sont des herbivores stricts se nourrissant principalement d’herbes, de graminées et de foin. Leur système digestif est particulièrement efficace pour extraire les nutriments des végétaux pauvres en énergie. En captivité, leur alimentation peut être complétée par des concentrés spécifiques riches en fibres et faibles en amidon. Ils boivent de l’eau régulièrement, bien qu’ils soient capables de résister à des périodes de sécheresse modérée.

Le système digestif des alpagas, comme celui des autres camélidés, est un modèle d’efficacité conçu pour maximiser l’absorption des nutriments à partir de végétaux souvent pauvres et peu digestibles. Contrairement aux ruminants classiques, les alpagas possèdent un estomac à trois compartiments au lieu de quatre. Cette particularité, combinée à leur comportement alimentaire, leur permet de survivre dans les conditions austères des hauts plateaux andins

Premier compartiment (C1) : Le plus volumineux des trois, il remplit un rôle similaire au rumen des ruminants. Ce compartiment est responsable de la fermentation microbienne des fibres végétales. Grâce à une population diversifiée de bactéries et de protozoaires, les alpagas décomposent la cellulose en acides gras volatils, qui sont ensuite absorbés et utilisés comme source principale d’énergie.

Deuxième compartiment (C2) : Ce compartiment agit comme une zone de transition. Il poursuit la fermentation et joue un rôle dans le tri des particules alimentaires. Les particules les plus grosses sont retournées au C1 pour une dégradation supplémentaire.

Troisième compartiment (C3) : Ce compartiment est équivalent à l’abomasum des ruminants et correspond à la partie glandulaire de l’estomac. Il sécrète des enzymes digestives et des acides gastriques pour décomposer les protéines et autres nutriments. La digestion chimique y est particulièrement active dans la partie distale.

Les alpagas sont des ruminants. Ils mâchent longuement leurs aliments avant de les avaler et régurgitent les particules plus grosses pour les remastiquer, un processus appelé rumination. Cela améliore l’efficacité de la digestion des fibres végétales. Ils ont un système digestif qui limite les pertes hydriques. L’eau contenue dans les aliments est efficacement absorbée, et ils peuvent tolérer de longues périodes avec une disponibilité réduite en eau.

Suivez-nous

POUR NE RIEN MANQUER !

Votre panier
0
Votre panier est vide.